(Sortie vidéo) Soul de Pete Docter

Quatre mois après son arrivée sur le service en ligne Disney+ à travers le monde, le nouveau film de Pete Docter n’a rien perdu de ses charmes. L’arrivée sur le territoire français de l’édition vidéo de la production Pixar est une excellente nouvelle (le format physique n’est pas abandonné au profit du streaming…) et une célébration bienvenue d’un film injustement éloigné des salles obscures. 

Résumé : Passionné de jazz et professeur de musique dans un collège, Joe Gardner a enfin l’opportunité de réaliser son rêve : jouer dans le meilleur club de jazz de New York. Mais un malencontreux faux pas le précipite dans le « Grand Avant » – un endroit fantastique où les nouvelles âmes acquièrent leur personnalité, leur caractère et leur spécificité avant d’être envoyées sur Terre.

Le dernier projet en date des studios Pixar Animation Studios est l’incarnation même du chef d’œuvre animé. Exigeant sur tous les plans tout en privilégiant paradoxalement la simplicité narrative et musicale, visuellement bluffant et définitivement essentiel pour conclure cette année si éprouvante, Soul se hisse d’ores et déjà dans le top cinq des plus grandes réussites du studio. Dire que l’on attend avec impatience le prochain univers de Pete Docter est un véritable euphémisme tant sa filmographie est exempt de faux pas. 

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(c) Pixar Animation Studios

EDITION VIDEO

Malgré une sortie frustrante sur Disney+ en décembre dernier à cause de la fermeture des salles obscures, Soul a le droit à une sortie en vidéo qui ne peut que nous réjouir. Débarquant dans une belle édition steelbook du côté de la Fnac (mais le film est également disponible en Blu-ray amaray et DVD dans toutes les enseignes habituelles), le nouveau long-métrage des studios Pixar est un ravissement. La copie a été visionnée sur un écran OLED 4K, comme de coutume pour nos tests. 

Image & Son : les transferts des films Disney-Pixar sont souvent gages de qualité, Soul ne fait pas exception à la règle. L’image qu’elle soit sombre ou lumineuse selon les séquences, est une splendeur et met en valeur l’animation de grande qualité déployée par l’équipe créative à la barre du film. On se prend alors à rêver d’une édition 4K (disponible sur certains marchés, dont les marchés anglais et américains). Il faut probablement faire le deuil de la ultra haute-définition pour les films d’animation Disney Pixar sur le sol français mais quel crève-coeur ! Les teintes bleutées du film resplendissent et les scènes dans la vie réelle sont parfaitement définies, il est donc évident que l’apport du HDR pourrait pleinement révéler les détails longuement concoctés par les animateurs et les nombreux artistes à l’oeuvre sur le film. 

Du côté du son, la bande originale atypique (elle comporte des pistes jazzys composées par Jon Batiste mais également des univers plus électroniques savamment orchestrés par Trent Reznor et Atticus Ross) est magnifiquement mise en lumière (et c’est normal !) De multiples pistes sont au rendez-vous sur l’édition française : Anglais 7.1 DTS-HD Master Audio, Anglais 5.1 DTS-HD, Anglais 2.0 Dolby Digital, Français 7.1 Dolby Digital plus (on regrette l’absence d’une piste HD pour la VF), Néerlandais 5.1 Dolby et Vlaams 5.1 Dolby.

Sous titres disponibles : anglais (sourds et malentendants), français, néerlandais. 

A noter pour les habitués de l’import (notamment pour se procurer la galette 4K du film en Amérique ou au Royaume-Uni) : les sous-titres français sont uniquement présents sur l’édition français alors que les précédentes sorties Disney-Pixar comportaient des STFR outre-Manche et outre-Atlantique.

(c) Pixar Animation Studios

Interactivités : comme de coutume, l’arrivée d’un nouveau film des studios Pixar se fait avec deux disques haute-définition (l’un d’entre eux comportant le film et quelques bonus et l’autre étant entièrement consacré aux bonus). 

Disque du film :

– Portrait de Joe (9min45) : création d’un personnage à plusieurs mains et cerveaux (scénaristes, réalisateurs, animateurs et compositeur) et enjeux d’un personnage afro-américain dans un film d’animation. 

– Créer les mondes (8min12) : le travail fou des développeurs artistiques pour toucher du doigt l’universalité de l’au delà.

– Commentaire audio : forcément passionnant et riche en anecdotes. 

Disque bonus :

– Plutôt profond pour un dessin animé (6min29) : réflexions sur le principal sujet du film et sur la personnalité du personnage principal (à travers des interventions des créateurs du film).

– Dans la zone de la musique et le son de Soul (8min24) : Jon Batiste mais également le superviseur du son et Pete Docter, interviennent sur la création musicale et sonore du film. C’est forcément une featurette essentielle ! Sound design et questionnements sur le son du Grand Après.

– Soul improvisation (6min49) : interviews à distance pour conter les adaptations nécessaires en temps de crise sanitaire. Plongée intéressante dans la logistique en temps de pandémie. On apprécie notamment de voir l’ingérence impromptue des enfants ou des animaux lors des visioconférences de l’équipe créative. Un bonus caustique et rafraîchissant, fort à propos en ces temps confinés.

– Les grands du jazz (2min50) : réaction d’experts en matière de musique. Connexion au divin comme le dit Jon Batiste

– 5 scènes coupées introduites par un des réalisateurs et la superviseur de l’histoire (Orientation des mentors / Le repaire secret / Entraide / Vivre son rêve / La séance photo) 22min17 – scènes en animatiques. La coupe de ces scènes est toujours bien justifiée par les deux intervenants. Elles demeurent un peu répétitives, et le film tel qu’il existe n’a pas grand chose à améliorer tant il frôle déjà l’excellence. Tout cela aurait été du surplus. La très longue scène « Vivre son rêve » est un déchirement et enfonce le clou existentiel du film. 

– 3 bandes-annonces du film (pre bande annonce + BA en polonais + BA internationale en russe)

A savoir que tous les bonus sont sous-titrés en de nombreuses langues et sont transférés en haute-définition. 

Point de doutes, si vous avez aimé Soul (et il est difficile d’imaginer que ce n’est pas le cas) et que vous attachez de la valeur au format physique, cette édition du film est un must-have ! Riche en interactivités et particulièrement soignée sur les plans techniques, cette sortie est essentielle. 

Article rédigé par Nathan (Instagram)

Nourri aux univers animés depuis la découverte de "Kirikou et la sorcière" en 1998, Nathan porte son regard critique et analytique sur l'univers des longs-métrages. Il est rédacteur sur Focus on Animation depuis 2012 et est l'auteur d'un ouvrage somme sur la carrière de Michel Ocelot (chez Third Editions).

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