(Critique) Superasticot de Sarah Scrimgeour & Jac Hamman

Dans un joli programme de quart courts-métrages mettant à l’honneur les merveilles de la nature qui nous entoure, Superasticot convie les jeunes spectateurs à une séance animée des plus enthousiasmantes. Quarante minutes durant, la nature se révèle et enchante le public cible.

Rendez-vous le 16 septembre prochain en salles via Les Films du Préau que l’on remercie pour la découverte du programme !

Résumé : Superasticot, le plus ondulant et le plus tortillant de tous les superhéros ! Superasticot est superélancé, Superasticot est supermusclé ! Héros au grand cœur, il passe ses journées à sauver les animaux du jardin. Quand le maléfique Saurien Magicien le capture, qui pourra lui venir en aide ?

(c) Les Films du Préau

Bémol d’Oana Lacroix : un court en 2D au cœur d’une forêt qui arbore une esthétique vive et ronde réinventant le design des animaux que l’on connaît bien. Un petit oiseau chantonne et enthousiasme la faune environnante. Ils finissent alors par le protéger lorsqu’il souffre d’un mal après la pluie. Bémol est une jolie fable sur les vertus de la solidarité qui sous ses airs naïfs introduit avec douceur ce programme enfantin.

(c) Les Films du Préau

Madame coccinelle de Marina Karpova : en 2D crayonnée et auréolée d’une voix off explicative et rimée, le court-métrage suit le parcours d’une coccinelle bloquée dans une boîte, dans une poche et dans un placard : une manière de sensibiliser le (jeune) public au destin fragile d’un insecte. Un dénouement heureux sauve évidemment le chemin semé d’embûches de cette mère insecte mais l’aventure est touchante et l’animation pleine de touches enfantines !

(c) Les Films du Préau

Un paradis de Katalin Egely : une proposition en stop motion de papiers découpés qui se révèle plus exigeante (et irrémédiablement plus fascinante) que les précédents films du programme. Il s’agit là d’une célébration de la nature avec la présence d’un protagoniste amérindien qui se mue au gré du temps et des déplacements. La nature y apparaît mouvante et les frontières entre l’Homme et l’animal s’étiolent… Magique !

(c) Les Films du Préau

Superasticot de Sarah Scrimgeour et Jac Hamman : un court-métrage en 3D qui constitue l’attrait principal du programme. Le scénario met en scène les dangers de la cohabitation avec les humains (notamment sur la route ou près des déchets quotidiens négligemment délaissés par les Hommes) mais aussi l’héroïsme de son personnage principal. Étant donné qu’il est malléable, il est utile aux insectes environnants, quitte à se faire jalouser par son camarade papillon. Superasticot est une fable inventive renouant avec les ressorts traditionnels du conte pour enfants, y compris dans son élan de solidarité final qui permet l’heureux dénouement. Vantant les mérites de la bienveillance pour s’attirer la sympathie d’autrui, ce joli récit est des plus efficaces, d’autant plus qu’il revêt de beaux éclairages mettant en valeur le théâtre du récit. Ajoutez à tout cela une pointe de magie avec un antagoniste reptilien, et vous obtenez une fable qui sait à qui elle s’adresse.

Superasticot est donc une jolie séance célébrant la diversité de l’animation ! Les équipes créatives louent la beauté du monde et invitent les jeunes spectateurs à respecter la nature qui les entoure au gré de fables éloquentes. Un programme qui fait mouche !

Nourri aux univers animés depuis la découverte de "Kirikou et la sorcière" en 1998, Nathan porte son regard critique et analytique sur l'univers des longs-métrages. Il est rédacteur sur Focus on Animation depuis 2012 et est l'auteur d'un ouvrage somme sur la carrière de Michel Ocelot (chez Third Editions).

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